Blanc
On efface tout, on recommence!! Aujourd’hui j’ai envie de vous parler du blanc! Une envie de bien-être et de douceur peut-être!
Mon père, artiste peintre sculpteur de son métier travaille le Blanc depuis longtemps. Voici la définition qu’il m’a donnée de son travail autour du blanc
HÊSYCHIA signifie en grec » tranquillité – repos » mais aussi » solitude – retraite » .
Dans l’Eglise d’Orient, il désigne plus particulièrement la prière perpétuelle de l’âme
s’adonnant à la contemplation, loin du monde, dans la solitude et le silence.
L’Hêsychia fait taire aussi bien la voix intérieure que la rumeur du monde.
Voici quelques photos de son travail et de son atelier. Vous aller connaître mes petits secrets de famille 🙂
ASi le Blanc m’étais conté?
Tout d’abord, le blanc est une valeur et non pas une couleur, qu’on se le dise. Pour la petite histoire, une surface est blanche quand elle réfléchit la lumière et l’ensemble des couleurs du spectre solaire. L’oeil humain est sensible à d’infimes nuances de blancheur. Par exemple, les esquimaux percevaient sept variétés de blanc. Il faut dire que chez eux, c’est un peu comment dire, tout blanc! Les japonais, eux, disposent de 6 termes différents pour évoquer la blancheur, perçue en seulement en fonction de sa brillance ou de sa matité, mais aussi selon l’énergie qu’elle contient. L’énergie des couleurs, il y aurait des pages à écrire. Pour nos ancêtres cependant, le blanc était une couleur à part entière.
Aujourd’hui les cultures dont le vocabulaire reflète toutes les subtilités du blanc se font rares ; éventuellement quelques @ ou # 🙂 mais les symboliques attachées au blanc sont toujours pleines de sens. Le Blanc est en général investi de valeurs positives. Pour l’artiste Vassily Kandinsky, il vient du blanc un grand silence, mais ce silence n’est pas mort. Il est plein de possibilités. Et c’est bien ainsi que le blanc s’inscrit dans la mythologie grecque.
Le blanc, c’est la luminosité par excellence. Elle a donc été associée depuis la naissance de l’aventure humaine aux puissances divines.
BBlanc, d’où viens tu?
Au cours de cette quête du blanc, les solutions les plus diverses ont été trouvées. De nombreux matériaux blancs ont été utilisés pour dessiner ou peindre. Par exemple, les femmes de la région de Madras recouraient à du riz finement réduit en poudre pour tracer chaque matin sur le seuil de leur demeure d’éphémères dessins saluant la déesse Lakshmi, protectrice du foyer. Ailleurs, c’est la fiente d’animaux ou, comme au japon, des coquilles d’oeufs ou coquillages pilés qui fournissaient des tons blancs.
Finalement, ce n’est pas si mal d’aller acheter son blanc tout fait en magasin:)
Mais, comme pigment proprement dit, les hommes ne disposèrent pendant longtemps que de craie ou de kaolin. On appelle craie toutes les formes de carbonate de calcium qui se présentent sous forme cristalline. Dans la peinture Occidentale, on parle généralement de blanc de Meudon, de blanc de champagne ou encore à la renaissance, alors qu’on l’utilise pour la couche préparatoire des toiles, le blanc d’Espagne. Le kaolin, lui, est une roche tendre de couleur blanche que l’on trouve dans de nombreux gisements sur tous les continents. c’est un pigment qui donne un effet mat prononcé. Comme d’autres pigments supporte mal d’être lié au jaune d’oeuf. dans les techniques à l’eau, c’est avec de la caséine qu’il se marie le mieux.On utilisait jadis le petit lait ou des fromages frais.
Au fil du temps, d’autres pigments furent découverts, le plus célèbre étant le blanc de plomb ou blanc de céruse. C’est le pigment qui a été le plus utilisé depuis l’antiquité par les artistes d’Europe de d’Asie. C’est à lui que les portraits du Fayoum doivent l’intensité de leur regard. En chine, on fabriquait aussi des encres blanches grâce à la céruse. a partir de la Renaissance, les peintres en enduisaient leurs toiles et produisaient grâce à lui, en autre la lumière dans leur paysage. Au début du XXè siècle ce pigment toxique fut interdit. Ainsi s’achève le règne du blanc de plomb en Occident. Il est remplacé par le blanc de zinc mais beaucoup d’artistes le regrettent.
Le suprématisme, écrit aussi Malévitch, c’est la peinture de la sensation pure, la blancheur infinie, le sentiment de l’absence d’objet. Le carré blanc apparaît comme l’impulsion vers les fondements de la construction du monde…
CBlanc, que fais tu?
Dans la décoration, le blanc n’a pas toujours été utilisé. Il est entré par le biais des étoffes dans nos intérieurs. Pendant des siècles, toutes les étoffes qui touchaient le corps (les draps, le linge de toilette et ce que l’on appelle maintenant les sous-vêtements) se devaient d’être blanches, pour des raisons d’hygiène bien sûr (le blanc était assimilé au propre ; le noir, au sale), mais aussi pour des raisons pratiques : comme on faisait bouillir les étoffes pour les laver, notamment celles de chanvre, de lin et de laine, celles-ci avaient tendance à perdre leur teinte. Le blanc, lui, était la couleur la plus stable et la plus solide.
C’est dans les années 20 que le Blanc a pris beaucoup d’ampleur. C’était la mode du monochrome. Patou et Chanel avait donné le ton dans le domaine de la mode, l’ Art Déco, lancé lors de l’Exposition des arts à Paris en 1925, a quant à lui très fortement influencé les couleurs et les designs des 10 années suivantes. La décoration intérieure élégante accentuée de lignes simplifiées inspirées du cubisme de Picasso et de Braque, était souvent exécutée dans des couleurs neutres.
Les années 30 ont vraiment vues l’apogée du blanc. Pour la mode et la décoration intérieure, le blanc était la couleur post-dépression – un prolongement de la vogue des pièces monochromatiques des années 20. Avant les années 30, comme nous l’avons vu, les peintures blanches étaient fabriquées avec du plomb blanc et elles avaient tendance à jaunir rapidement. L’introduction du pigment de dioxyde de titane blanc et des laques séchant rapidement ont permis de fabriquer des peintures durables dont la couleur ne jaunissait pas pour l’automobile et la décoration intérieure.
Vers le milieu des années 30, la folie du blanc s’ éteint. Place est faite pour un retour de la couleur dans la mode et l’ameublement. L’exposition Van Gogh, au Musée d’art moderne de New York a accéléré cette nouvelle tendance. La mode des imprimés « tournesol » en couleurs vives de jaune, de vert, de bleu et de brun, apparaît partout. Ouf, heureusement que je n’étais pas née à cette époque!
Ce n’est que dans les années 80 que le blanc fait son retour. Il est à nouveau rentré dans les neutres à la fois pour la décoration résidentielle et commerciale. Il n’a plus vraiment, à partir de là, quitté nos intérieurs. C’est même la couleur très utilisée par les grandes maisons de design italien. Il est aussi très en vogue actuellement avec l’influence scandinave qui se veut très présente dans nos intérieurs et sur tous les blogs de décoration.
Le blanc est donc devenu un indémodable de la décoration d’intérieur. Il donne un côté raffiné, pur, subtil, quasi divin et du coup dégage avec une ambiance très sereine. Les racines symboliques du blanc – l’innocence, la lumière divine, la pureté – sont presque universelles et remontent très haut dans le temps comme nous avons pu le voir… Sans le savoir, nous y sommes toujours très rattachés. La culture moderne y a peut-être ajouté un ou deux symboles, celui du froid par exemple, mais, pour l’essentiel, nous vivons toujours avec cet imaginaire antique.
DMes box blanches
Je vous propose donc 4 box à ma façon dans lesquelles vous pourrez laisser vagabonder vos pensées!
1Ma Box design
- Bbliothèque Random MDF
- Table à rallonge EXT/L MDF
- Meuble TV 5 blocks Opinion Ciatti
- Canapé Bend B&B Italia
- Chaise enfant Puppy extra Magis
- Suspension Big Bang Foscarini
- Lampadaire ray F2 Flos
2Ma box provençale
- Commode Constance Les jardins d’Ulysse
- Chaise Médaillon Les Jardins d’Ulysse
- Suspension perles bois blanc
- Bureau Manon Blanc d’ivoire
- Bougeoirs Jacqueline Morabito
- Rideaux Lin Le monde sauvage
3Ma box seventies
- Chaise Panton
- Table Panton
- Tabouret tam tam
- Fauteuil Togo Ligne Roset
- Suspension Spiral panton
- Rangement Componibili kartell
- Radio Ipal Tivoli Audio
4Box Mon paradis blanc
Voici ce que j’emmènerai dans mon paradis! Mon fidèle destrier, ma pomme, un bon bouquin, un super canapé pour m’y vautrer, et bien d’autres gourmandises. Et vous qu’emmèneriez vous dans votre coin de paradis?
Merci Aurélia pour cet article très intéressant.
En effet sans le savoir, notre approche des couleurs est souvent influencée culturellement.
Pour ma part, j’utilise le blanc dans la décoration un peu comme des espaces de respiration, d’apaisement. Cela permet au regard de se poser et aux autres couleurs d’exister.
Concernant le travail de ton papa, il a l’air superbe… Peut on le découvrir quelque part plus amplement?
Bonjour Cécile, merci également pour ton commentaire très pertinent. Concernant mon père voici le lien pour accéder à ses oeuvres http://www.artmajeur.com/fr/artist/michelangelomodica. Je suis effectivement fan de son travail fruit d’une grande richesse intérieure.
Moi aussi je suis plutôt adepte du blanc en déco, et des nuances autour du blanc pour la peinture car elle ne jaunissent pas avec le temps.
J’associe alors cette couleur avec une autre généralement beaucoup plus foncée pour contraster et donner du caractère et un peu de dynamique aux pièces.
ADORO EL BLANCO. Me parece un color inmensamente atractivo y con infinidad de posibilidades.
Besos.
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