Mucem
Encore un tour à Marseille! Oui mais pour aller voir Le Mucem tout de même! J’y suis allée ce week-end. Je ne m’attendais pas à temps de beauté. L’intégration architecturale dans le vieux port est parfaitement réussieJ’ai été vraiment très étonnée de voir à quel point ce , nouveau bâtiment s’harmonise avec le reste, la couleur grise de la colline au loin, la hauteur parfaite du bâtiment…J’étais prête à arpenter le bitume et la mer pour tout visiter. Quelques heures de marche en perspective! (Une confidence, j’ai tout de suite senti mes pieds beaucoup moins emballés par le projet )
ALe Mucem
Voici mes premières impressions du Mucem: Un magnifique cube en dentelle de béton. Etant fan des moucharabiehs, il ne pouvait en être autrement. Je trouve que cela donne tout de suite de la légèreté à un élément architectural. Outre le fait de pouvoir faire son curieux et de pouvoir voir sans être vue de l’intérieur!!
Ce cube fait aujourd’hui face à la mer, à l’entrée du Vieux-Port de Marseille, près du Fort Saint-Jean. Le MuCEM, grand musée national consacré à la Méditerranée. Il a été inauguré mardi dernier par François Hollande. Après quatre ans de travaux, il a ouvert ses portes au public dès vendredi. C’est le premier projet de décentralisation de musée pensé par l’État il y a dix ans.
Ruddy Ricciotti, architecte-créateur de cet édifice explique en quoi ce bâtiment est en harmonie avec les cultures méditerranéennes
« C’est une casbah verticale, un carré parfait de 72 mètres de côté, tenu par des structures arborescentes élancées, protégé par une enveloppe brise-soleil tel un moucharabieh. Minérale, tout en béton fibré, de couleur poussière mate, c’est une architecture de la maigreur, étirée comme les muscles tendus d’un coureur de fond, armée d’une délicatesse puissante et féminine. Elle renvoie à la métaphore de l’espace méditerrannée. »
C’est en plus un véritable poète. beaucoup de qualités pour un seul homme!
BL’aspect technique en quelques phrases
Dès 2002, Rudy Ricciotti a fait le pari du BFUP (Béton fibré à ultra haute performance), matériau révolutionnaire. L’un des seuls architectes à connaître ce matériau pour l’avoir mis en oeuvre sur la passerelle de Séoul, en Corée, en l’an 2000. Ce béton de dernière génération, qui s’apparente à la pierre, constitue le registre constructif choisi par le concepteur comme trait commun aux civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. »
Le béton fibré à ultra haute performance est issu de la recherche française, constitué de granulats, de fibres et de liant. Sa composition lui confère une résistance mécanique à la compression 6 à 8 fois supérieure à celle d’un béton classique, une étanchéité parfaite et une faculté à épouser les moules les plus divers. Il contient des fibres métalliques et/ou synthétiques plus ténues que des cheveux qui lui procurent également une excellente performance en traction. Ce produit , étanche à l’air et à l’eau – sans parler des embruns – et aux agressions chimiques convient aussi bien au dessin du projet qu’au contexte maritime.
CLes projets d’avenir du Mucem
Le MuCEM sera « une grande cité culturelle »,aux dires de son président Bruno Suzzarelli « consacrée au passé et au présent des civilisations de la Méditerranée ». Le MuCEM – dont les travaux ont coûté 191 millions d’euros (133 millions versés par l’État, 58 par les collectivités locales) – se veut « un lieu de débats, de confrontations d’idées, au riche programme artistique (cinéma, théâtre, musique etc.), et un lieu de vie pour les Marseillais ». On y trouve aussi une librairie, un restaurant panoramique , des animations.
Des créations artistiques ont guidé mes pas tous le long de ma ballade, ceux des autres visiteurs aussi! A mon grand regret je n’étais pas seule à visiter le Mucem, 60000 personnes, question intimité, c’est raté! Néanmoins j’ai survécu et mon regard a été constamment captivé et ce jusqu’à la digue du large sur laquelle a été installée une oeuvre de Kader Attia. Je vous en joins une photo. J’ai également beaucoup aimé la poésie des poissons argentés qui m’ont accueilli enfin nous ont accueilli ( nous étions toujours 60 000)devant le Mucem. Des poissons gonflés à l’hélium et qui virevoltent au dessus de l’eau au gré du vent!
La volonté du Mucem est de raconter la Méditerranée en laissant entendre des témoignages venus de toutes parts. Mais ce musée n’est pas uniquement tourné vers la mer, il jette aussi des ponts vers Marseille et ses habitants. Deux fines liaisons de béton unissent le bâtiment de Rudy Ricciotti au fort Saint-Jean et, de là, au quartier du Panier, qui surplombe le Vieux-Port. Pour son architecte, le Mucem est l’instrument « d’une nouvelle porosité sociale ». Concrètement, le public pourra, depuis l’esplanade, gravir gratuitement la rampe qui, à l’abri de la résille de béton, s’enroule autour des salles d’exposition.
Les organisateurs espèrent 300.000 visiteurs par an ce qui représenterait un accélérateur pour l’activité touristique. « On sait également qu’on va quasiment doubler notre chiffre de pourcentage de touristes qui vont rester à Marseille, parce qu’il y aura le musée, puis le shopping aux terrasses du port, les magasins qui vont ouvrir le dimanche. Marseille va devenir un aspirateur à croisiéristes beaucoup plus important qu’aujourd’hui », explique Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence.
Encore une fois nous étions 60000 au cours du week-end, alors 300000 visiteurs en une année, finger in the noise, très facile 🙂
Parmi les expositions inaugurales à découvrir, Le Noir et le Bleu : un rêve méditerranéen, nous invite à entrer dans cette « mer intérieure »
Thierry Fabre, responsable du développement culturel et des relations internationales du MuCEM, commissaire général de l’exposition inaugurale Le noir et le bleu, explique les raisons de cette exposition. C’ est le fruit d’une vingtaine d’années de réflexion dans laquelle il s’agit de mettre en évidence ce qui fait la lumière et ce qui la nie. C’est à dire la barbarie, les lumières et leur ombre. Cette exposition, construite comme un récit et un voyage en douze moments, du XVIIIe siècle à nos jours, nous invite à aller voir de l’autre côté du miroir, à « retourner les clichés » associés à la Méditerranée : comment l’expédition de Bonaparte a été perçue par les Egyptiens, comment la conquête de l’Algérie est regardée du côté algérien… »Le rêve méditerranéen a longtemps été un rêve unilatéral, celui d’artistes, de conquérants venus d’une seule rive, européenne, qui s’accomplit au travers d’un projet de civilisation. Mais, dans le même temps, quels furent les rêves de l’autre rive? »
Dès l’entrée, « Le Bleu II de Miro », une oeuvre dans laquelle je me suis perdue un long moment. Il faut dire qu’après une heure de queue, j’avais envie de profiter de chaque toile. Mais tout de même, quelle beauté!!
« l’idée de cette exposition et son titre sont nés de cette œuvre », explique Thierry Fabre. Le bleu, la lumière, c’est Goya, enfant des lumières, dit-il, ayant foi dans la raison, le progrès et qui a voulu montrer l’envers du décor, les désastres de la guerre. C’est Goya qui prédit : « Le sommeil de la raison produit des monstres ».
J’envie les marseillais qui peuvent venir dans cet espace autant qu’ils le veulent! Je pense que mes pas, et non mes recalcitrants pieds 🙂 me ramèneront plus d’une fois jusqu’au Mucem! Malgrès 3 heures 30 de visite, je n’ai malheureusement pas eu le temps de tout voir!
Très bon reportage. J’ai jamais été à Marseille, mais avec le gros coup de projecteur qu’a donné l’ouverture de ce musé sur la ville, je pense que je vais finir par y aller. Ce sera aussi l’occasion de visiter l’arrière pays, car jusqu’ici on m’en a dit que tu bien contrairement à Marseille.
PS : il y a aussi le Moma sur toit de la cité radieuse à voir je crois.
Tu devrais y aller, c’est vraiment une superbe ville. La prochaine fois je compte bien aller à la cité radieuse aussi. On se donnera nos impressions 🙂
Me he dedicado a mirar su blog y me ha encantafo, muy inspirador y bello
Saludos
Angélica
Muchas gracias 🙂
c parfait merci
tu ma beaucoup aidé pour mon travail